Ce matin, on a l’impression d’être revenu à la maison. Tout le monde est réveillé à 7h30 alors que qu’on aurait bien prolongé de quelques minutes. La préparation n’est pas plus efficace qu’hier, mais on arrive tout de même à décoller vers 9h30. Aujourd’hui, on part à l’aventure. Cela fait 4 jours qu’on se balade dans un périmètre de 1km2, là on part pour Peterhof.
Première mission, prendre le métro jusqu’à Avtovo. Rien de bien dur nous direz-vous et bien détrompez-vous car l’entrée du métro près de chez nous est bloquée. On se rabat donc sur celle qui est un peu plus loin. Au passage dans les tourniquets, une grosse alarme retentit et des lumières rouges clignotent, c’est la guerre… Non, juste Mae qui n’a pas vu que son jeton est ressorti et qui tente d’agresser ce pauvre tourniquet. Tout rentre dans l’ordre et les gardes du métro ne nous arrêtent même pas. On prend la ligne 2 puis la 1. Les stations sont toutes somptueuses sur cette dernière et c’est pourquoi Alex nous fait descendre une station trop tôt ! Enfin, c’est ce qu’il tente de faire croire aux filles, sans succès. Tous ceux qui nous connaissent savent que notre sens de l’orientation n’est pas terrible et c’est en partie grâce à Alex mais en contrepartie, il retrouve toujours le bon chemin.
Nous arrivons, donc, à Avtovo et c’est là que ça se corse, il faut trouver un marshroutki (un mini bus) en direction de Peterhof. Avec nos bonnes têtes de touristes, ça nous prend une petite minute. Un rabatteur nous envoie de l’autre côté de la route et un véhicule avec 3 places de dispo nous attend. Alors oui, seulement 3 places alex doit donc prendre Gribouille (c’est le petit surnom de Gabrielle) sur ses genoux, le bon côté des choses c’est qu’on économise une place !
La dernière mission est de savoir à quel arrêt on doit descendre, pour cela, Alex a appris à dire “au palais” en russe, ce qui ne servira à rien car tout le monde descend au même endroit. L’entrée du jardin haut est gratuite, les fontaines sont pour le moment éteintes et on espère arriver au jardin bas avant leur mise en fonction vers 11h.
On voit une énorme file d’attente devant le palais, du coup, on s’y greffe et puis on est pris d’un doute, on n’a pas acheté de billet d’entrée et là les gens ont l’air de rentrer dans le palais. Derrière nous, il y a une guide qui parle allemand. Alex se lance avec ses vieux restes (9 ans d’allemand quand même) et on obtient une réponse, ici c’est pour les groupes qui ont leur ticket et qui vont visiter l’intérieur. Ok, on continue notre route et on trouve les caisses. La caissière nous fait l’entrée des filles gratuites sans nous demander les âges, au juger. On prend !
On arrive en haut sur la terrasse qui surplombe la fontaine centrale avec 20 min d’avance. On se trouve une petite place bien confortable et au bout de 20 min la musique retentit et les jets d’eau commencent à jaillir. C’est un vrai spectacle. A la fin de ce petit intermède musical, on descend pour voir la fontaine de face. Tout est en or bien brillant, lustré. La rigueur soviétique ça a du bon des fois.
Le jardin est immense et on commence par le côté gauche, un vieux réflexe de tour du monde (on avait décidé il y a 10 ans de toujours commencer par la gauche comme ça pas de question ou de prise de tête, c’est à gauche !). On croise d’autres fontaines qui nous permettent de faire mumuse avec le téléphone (un nouvel objet de technologie pour nous) et ses fonctions photo et vidéo. Bien sûr notre petite voix intérieure nous dit “j’ai faim, j’en peux plus, j’ai mal aux jambes”, à ben non, ça c’est Gabrielle.
En passant du côté droit du jardin, on se fait un petit pique-nique, accompagné par des écureuils au grand bonheur des poulettes. On continue notre chasse aux fontaines et on tombe sur celles où les enfants peuvent courir sous les jets. Là, les jambes vont tout de suite mieux et Louise comme Gabrielle ressortent trempées. Ne reste plus qu’à sécher et pour ça, rien de mieux que de continuer la balade. La plus belle fontaine annexe, est, pour nous, celle du soleil avec son axe rotatif et ses jets en rayons. Après 3h30 de balade, on retourne vers le jardin haut pour voir les fontaines en marche et retourner prendre le marshroutki. On trouve rapidement l’arrêt et on est tombé sur un bon chauffeur. Le mec se prend pour Schumacher, il double à droite, à gauche, il klaxonne en permanence et insulte ceux qui ne le laisse pas passer, allant même jusqu’à ouvrir sa porte aux feux rouge pour gueuler.
A l’arrivée Louise nous dira que ce trajet fut mouvementé par rapport à ce matin et c’est peu dire. On revient dans notre petit quartier et on visite, enfin, la cathédrale du saint-sauveur-du-sang-versé (on n’arrêtait pas de reporter cette visite car proche de chez nous). Tout est fait en mosaïque du sol au plafond, enfin pas les sols, mais tout le reste. On ne parle même pas des dorures car il y en a partout. Après cette bonne petite journée, on rentre tranquillement à l’hôtel. En chemin, on trouve le drapeau de Russie (et oui c’est le souvenir qu’Alex s’offre dans chaque pays, pas trop gros, pas trop cher).
On ne ressort que pour manger dans notre bonne cafétéria après une session devoirs. Demain, il est déjà temps de quitter St Petersbourgh, on refait à minima les sacs pour demain et profitons une dernière fois de nos lits car demain c’est dans le train que l’on dormira.
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