Ce matin, les sacs sont prêts. On a réussi à tout refaire rentrer dedans et ça c’est déjà une victoire, car on s’était bien étalés. On laisse les sacs à l’accueil (comprendre la chambre du veilleur de garde) et on commence notre journée marathon. Première chose, on se réserve un tour dans les canaux de St Petersbourgh en bateau.

On visite enfin la cathédrale de Kazan qui est à 50 m de chez nous. Comme toute, elle est toute en or et c’est une église, mais la différence avec les nôtres en France, c’est que cela parait moins austère. Les couleurs sont vives et les tableaux moins morbides. On ressort en longeant les canaux puis on prend le métro pour aller voir la cathédrale de la trinité. Elle est en rénovation, comme beaucoup de chose ici. Je crois que l’été est propice aux réparations des dommages causés par l’hiver.

En nous dirigeant vers les jardins de Tauride, on s’achète un pique-nique dans un kiosque de rue. Kebab pour tout le monde sauf Louise qui prend une pizza, pour le dessert, on achète quelques cerises, car ici ça à l’air d’être la bonne saison. On mange vers une aire de jeux pour que les filles puissent se défouler pour digérer.

Puis on se tâte, on veux aller jusqu’à la cathédrale Smolny mais nous pensons que c’est trop loin à pieds. Bon finalement, on tranche, c’est pas si loin ! Après 20 minutes où même Gabrielle ne s’est pas plainte, nous voici devant une cathédrale d’un bleu azur avec en fond un ciel gris bien menaçant. Ca donne un ton dramatique  et on s’attend à tout instant à se prendre un orage sur la tête. Pour le retour, on décide quand même de prendre un bus, on demande au centre d’informations lesquels peuvent nous ramener au métro et où les prendre. En sortant, la pluie commence à tomber mais ça reste léger. Mais au bout de 2 min, le déluge s’abat sur nous. On court pour aller à l’arrêt de bus et on arrive trempé. Les feuilles tourbillonnent autour de nous et la rue se remplie d’eau à vue d’œil. Certains pourraient croire que nous romançons, mais vidéo à l’appui, ça a un air de fin du monde. Un premier bus passe, pas le bon, un second s’arrête et je demande au chauffeur pour le métro, il me montre un autre bus de l’autre côté de la route et nous fait signe de nous dépêcher. On se rejette donc dans la tempête pour lui courir après. Bon, vu nos conditions physiques, c’est le bus qui a gagné et on se retrouve tout penaud, mouillé jusqu’aux os et on ne sait toujours pas où aller. On se résigne un peu et on décide de faire le chemin retour à pieds. La tempête est passée et à part le vent qui nous refroidit bien, le pire semble derrière nous.

On reprend le métro pour aller faire notre croisière sur les canaux et arrivé là-bas, on est quasi sec. On embarque sur notre “bateau-mouche” où le luxe consiste en des chaises sur le pont. Le ciel est coupé en deux et heureusement, on va vers le bleu. La visite est super et bien reposante, si ce n’est notre guide qui déverse un flot d’informations dans son micro sans interruption et tout en russe. On ne l’a jamais vu reprendre sa respiration.

Et maintenant, commence l’attente. On va se prendre un goûter à la cafétéria puis on flâne dans les boutiques et dans les rues au gré des artistes de rue. On croise une violoniste qui, pour nous rappeler la maison, joue La reine des neiges”, sur la place de l’hermitage, on s’assoit pour écouter un groupe de punk à mule. L’heure avance tout doucement, mais il est tout de même temps de manger.

Encore me direz-vous, n’est pas les choubidous qui veux ! Vers 19h45, on récupère nos sacs et on prend le métro pour la gare de Moscou. Après nous être un peu égarés à la sortie du métro, on trouve enfin la bonne gare. On passe nos bagages au détecteur et l’aventure commence…par 3 heures d’attente au milieu des groupes de chinois. Une fois notre train annoncé avec son quai, nous migrons vers notre wagon qui est quasiment le dernier du train. On montre nos passeports et on embarque enfin dans le premier trajet du transsibérien. Les cabines sont petites mais tout confort, on a même droit à un nécessaire de toilettes comprenant chausson, brosse à dents, lingettes et…chausse-pied ?

On s’installe tous pour la nuit (il est déjà 23h30), jusqu’au moment où quelqu’un tape à la porte et nous donne 4 gâteaux qui ont l’air d’être un délice ! Tellement qu’on les garde pour demain  !

Le train est assez silencieux et l’endormissement est plutôt facile, surtout après cette grosse journée.

 

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