Lever aux aurores pour pouvoir partir tôt. Aujourd’hui, on file vers Serguiev Possad à 85km de Moscou. On prend le métro jusqu’à la gare de bus. Bien sûr comme on est trop fort, on tourne près de 15 min avant de trouver cette fameuse gare de bus qui se révèle être un pauvre parking avec 3 bus. On monte dans le N°388 mais le chauffeur à qui Alex tend un billet de 5000 roubles nous dit qu’il n’a pas de monnaie (enfin c’est ce que nous comprenons car les russes ont une fâcheuse tendance au non effort en ce qui concerne la compréhension, on dirait un peu des français qui parlent plus fort ou plus lentement car ils pensent que d’un coup ça va t’aider à comprendre une langue qui t’était étrangère la minute d’avant). Alex part donc à la recherche de monnaie, il y a un kiosque de boissons et nourritures, Alex lui achète de l’eau et un coca et lui tend son fameux billet de 5000, même tête, elle lui montre la machine à carte bleue et finalement devant sa tête de chien battu elle daigne lui faire la monnaie.

On saute dans le bus qui est déjà entrain de démarrer et nous voilà partis…pour 5 min car commence le défilé des arrêts. En fait le chauffeur est obligé de marquer l’arrêt à chaque abri bus même si personne ne monte ou personne ne sort. Au bout d’une dizaine de stop, on commence à sortir de Moscou et on prend l’autoroute, enfin on va rouler. Et non, car en Russie, il y a des arrêts de bus sur l’autoroute grâce à de petites voies d’insertion. On a parfois du mal à comprendre qui pourrait prendre le bus ici. On prend notre mal en patiente, d’autant que la route commence à bouchonner. Il y a des travaux monstres pour créer une route qui coupe l’autoroute. Du coup, on joue à observer les autres voitures. Il y a de tout. On croise même un mec garé sur des zébras de sortie et qui vend des melons. Logique ! On aura finalement mis 3h30 pour un trajet annoncé en 1H30. Encore ça, ça passe mais les noms des arrêts sont en russe alors bonne chance pour savoir où descendre. On se repère aux toits du monastère que l’on vient visiter.

On n’est pas si mauvais car il ne nous faut que 15 min de marche pour arriver à l’entrée du monastère. C’est un genre de citadelle fortifiée, sur le haut d’une colline. L’entrée est gratuite et ça c’est exceptionnelle. A l’intérieur, il y a un clocher, des églises, des fontaines à eau bénite (qui se font dévalisées, même par les chinois qui remplissent leur gourde lifestraw pour pouvoir boire !) et la tombe de saint serge, l’un des plus grands saints de Russie. C’est assez calme et on se plaît à se balader dans cette petite enceinte. Puis on décide d’aller visiter la cathédrale où est enterré “serge”. La file d’attente est moyenne mais ça devrait aller vite.

Enfin ça s’était sans compter sur la bonne sœur qui gère le flux de visiteurs. Elle nous laisse passer au compte goutte (pas plus de 10 à chaque fois et il faut attendre parfois 5 min entre deux passages et alors fait totalement injuste les groupes nous passent tous devant. Comme dira Louise c’est vraiment une vieille bique celle là ! Bon en plus, c’est pas le plus extraordinaire intérieur de cathédrale qu’on ait vu et si il n’y avait pas eu les chants pour accompagner la messe permanente autour du tombeau, ça aurait pu être un vrai flop.

En sortant, on se trouve un super resto climatisé, excusez du peu, car en Russie la clim est rare. On se fait un super repas sans trop dépenser, c’est là qu’on voit la différence entre la capitale et la campagne. Puis on tente de retourner à la gare de bus. Au départ c’est plus ou moins indiqué et puis au bout de quelques centaines de mètres, c’est laissé à notre appréciation personnelle.

On tente donc un repérage par rapport au soleil, au sens du vent et à l’alignement des étoiles, bref au pif et nous voilà suivant une route au milieu des maisons en bois. C’est joli et puis on croise la voie ferrée et comme la gare est à côté des bus, on est confiant. Au bout d’un bon kilomètre, on l’est moins et je tente de demander le chemin à un taxi arrêté sur la route. Il ne comprend rien et Alex est obligé de lui mimer le train pour qu’il nous montre là d’où l’on vient.

Le célèbre pifomètre à encore bien marché. On rebrousse donc chemin jusqu’au dernier panneau que l’on ait vu et on prend la direction d’un point de vue qu’on avait repéré à l’arrêt du bus ce matin. Après une bonne petite trotte, on finit par trouver la gare de bus. Coup de chance, il y a un 388 qui semble nous attendre. On s’engouffre à l’intérieur et il démarre aussi sec. Le trajet ne nous prendra que 1H15 car les travaux ne sont que d’un côté de la route. Les filles ont été extraordinairement sages et on tient à le préciser car on n’a pas eu droit à un seul “j’a faim” ou “j’en ai marre” ou « quand est ce qu’on arrive ».

On retrouve le métro qui est bondé et finalement, on rentre chez nous après une bonne excursion. La douche est salvatrice car le bus sans clim et fenêtres fermées c’était pas super. On ne ressortira que pour manger et pour faire plaisir aux filles ont teste un dinner à l’américaine avec pizza. La fatigue rattrape tout le monde très vite et alex se retrouve seul face à son écran pour essayer de ne rien oublier de ce superbe voyage.

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