Pour le 3ème jour consécutif, on prépare nos sacs vite fait car ce matin, on commence notre tour en Mongolie.
On arrive à l’acceuil de l’hôtel et on voit une petite minette d’à peine 20 ans et un homme mongol bien bedonnant.
On sait qu’ils sont là pour nous.
On fait les présentations et on comprend vite que le français et notre interprète ça fait deux.
On file à l’agence de voyage (écovoyage) pour payer le tour et prendre les dernières consignes.
Chuka, la directrice nous dit que c’est son meilleur chauffeur mais que notre guide française n’en est qu’à son 2ème voyage.
Elle nous précise que si ça ne se passe pas bien avec elle, on pourra changer en cours de route.
Bon, on est gentil, on lui laisse sa chance.
On prend la route avec Gabrielle et Alex devant et Louise et Maéva derrière avec la guide (à ce moment là on n’a toujours pas compris son nom).
Nos craintes se confirment, elle ne comprend pas un mot de français et notre chauffeur nous fait comprendre plus de choses qu’elle avec ses mains.
Il est drôle car il nous parle mongol comme si on comprennait tout.
Le trajet est long et un peu monotone.
Après un arrêt repas dans une sorte de resto routier et quelques courses, notre chauffeur semble somnolant.
Alex essaie un peu tout ce qu il peut pour le tenir éveillé.
On lui demande la musique et il nous met un film en mongol sous titré anglais.
Finalement, il comprend notre requête et on aura droit à de la pop mongole ( particulier !).
A un moment, il tente de nous faire comprendre que l’on passe près du lieu d’une grande bataille où est mort un roi (la guide nous aide à comprendre avec google translate et son dictionnaire !).
On fait donc un arrêt près des ruines d’un ancien palais royal.
On devine encore les murs et il y en a encore quelqu’uns debout.
Pour réveiller le chauffeur, on lui met Louise à côté de lui, car elle lui a tout de suite tapé dans l’oeil et qu’elle se prend très vite au jeu du “répète ce que je dis”.
Plus tard, au camp, on comprendra que la prononciation mongole de Louise est vraiment bonne !
La fin de trajet est animée, même si Louise commence à en avoir marre de répéter les 3 mêmes chansons mongoles en boucle.
On arrive à ulziit en passant par des paysages spectaculaires et juste à côté, on s’arrête près d’un camp de 5 yourtes.
C’est notre famille.
Il y a des chevaux (en mongol : “meule” si il n’y en a qu’un et “atto” pour plusieurs), des vaches “mbou” et des chèvres “eune” et des moutons “iama” partout.
On est content même si la pluie a commencé à tomber sur les 50 derniers kilomètres du trajet.
On est acceuilli avec un thé et des gâteaux.
Puis viennent les épreuves de Koh Lanta :
– Le lait de vache fermenté et déshydraté, ça ressemble à un sablé, ça a la texture du sablé mais le goût est très éloigné du sablé.
Bon, on goûte en faisant mine d’apprécier et on le repose discrétement dans le plat. On savait à quoi s’attendre grace à d’autres voyageurs donc on en a pris un minuscule bout.
Désolé, mais là on n’est pas encore assez affamé.
– Le lait de jument fermenté.
C’est tout bonnement horrible, du lait aigre et salé.
C’est difficile à décrire, ça se vie !
Les filles y trempent la langue et la ressortent immédiatement.
Pour toutes ces spécialités, les Choubidous sont unanimes, c’est non !
A côté de nous, on rencontre trois français avec une guide qui parle un français parfait, on est un peu jaloux et on décide d’appeler Chuka pour changer de guide.
La notre est très sympa mais le seul mot de français qu’elle nous dit est “attend”!
On ne peut pas échanger avec les familles et c’est un peu pour ça qu’on est venu ici chez les nomades.
On occupe notre temps entre balade photo, traite des vaches et jeux de société.
La guide aura au moins le mérite de nous avoir appris un jeu avec des osselets (des vrais osselets de moutons).
Contrairement à nos craintes, le repas est bon et après un beau coucher de soleil (la pluie a laissé place au soleil) et quelques tours de magie d’un guide mongol (qui a gagné un show télé de magie !), on se prépare pour la nuit.
Elle s’annonce rude car le lit est une planche de bois, littéralement, et il commence déjà à faire froid.

Comments are closed.