Ce matin, le ciel est toujours couvert, mais pas de pluie à l’horizon, on se prépare donc pour une balade dans les villages alentours.
Très rapidement, on se retrouve au milieu des champs avec les paysans qui bêchent, récoltent ou désherbent.
On trouve du riz, bien sûr, mais pas des grosses quantités, des piments en quantité industrielle, je crois que l’on pourrait fournir la France pendant 10 ans avec les piments que l’on verra aujourd’hui.
Il y a aussi des choux, des aubergines, de la salade, du maïs, des carottes, des radis et des pois en tout genre.
Les filles n’arrêtent pas de dire que l’on pourrait faire un festin de légumes, venant de Louise pourquoi pas, mais que Gabrielle, qui n’ingurgite rien de vert ou végétale, ça nous fait bien rire ou pas…
On marche au milieu des rues des villages, en saluant tous les petits vieux qui passent et qui sont mitigés entre l’étonnement et la joie.
Il y en a quelques uns qui essayent de communiquer, mais le chinois ne s’apprend pas en 15 jours, on répond donc inlassablement l’âge des filles.
On leur a appris à le dire avec les doigts comme les chinois, pour Gabrielle, on lève le petit doigt et le pouce comme pour mimer un téléphone et pour Louise, on lève le pouce et l’index en angle droit.
Notre balade nous mène dans des petits chemins de terre où on ne croise plus grand monde.
Aujourd’hui c’est pas Sam, mais Maps.me qui conduit !
On arrive bientôt à notre objectif, une pagode sur une petite colline.
De là où on est, on voit son toit à étages.
Dans un dernier effort, on gravit la fin de la montée en passant par un genre de cimetière et on débouche devant…une mini pagode.
En fait, ce que l’on voyait depuis en bas constituait l’ensemble du monument !
On ne se plaint pas car on a quand même une belle vue sur la vallée et toujours pas de pluie.
On prend le chemin inverse, histoire de ne pas se perdre et on rentre tranquillement chez nous.
Dans ce sens, on remarque pleins de maisons avec des “rideaux” de piments qui sèchent, c’est joli mais ça fait peur de commander un truc spicy au resto.
A peine arrivés à Shaxi, la pluie nous pousse dans notre chambre.
Enfin, pas tout à fait, on fait un petit détour par une boulangerie que l’on a repéré hier.
Elle ne paie pas de mine car elle est en retrait de la ruelle et qu’elle est vraiment petite, mais le pain aux figues et le pain aux noix sont une madeleine de Proust pour nous.
Après 2 mois sans pain, Mae verserait presque une larme (on exagère à peine).
Ce n’était qu’une averse et on ressort manger dans notre resto d’hier soir.
Le cuistot et sa femme sont trop heureux de nous voir revenir.
Encore une fois, on se régale et on se remplit bien le ventre.
Parfois on se demande où les poulettes mettent tout ça.
Pour cet après midi, on s’est prévu une autre balade mais de l’autre côté du village.
Le chemin est moins beau car on marche beaucoup sur des routes carrossables.
Par contre, au détour d’une ruelle, on voit une mamie dans sa cour qui “épluche” du maïs.
Les filles ont très envie d’aller voir et avec quelques gestes, on arrive à se faire comprendre.
La mamie leur apprend comment faire et nous voilà partis pour éplucher du maïs.
Il faut dire qu’elle en a une belle quantité.
Une fois l’épi découvert, elle le jette sur sa terrasse extérieure pour qu’il sèche probablement.
C’est une petite tranche de vie et ça nous fait plaisir d’avoir pu vivre ça.
En sortant , Gabrielle nous dit qu’elle aimerait bien être paysanne.
Bon ça on l’avait toujours su, mais le hic, c’est qu’elle n’aime pas faire d’effort, ça nous parait limite compatible !
On revient tranquillement à la maison pour se poser un peu car mine de rien on a bien marché aujourd’hui.
On passe par la ville pour aller voir le petit marché aux champignons.
On y voit des morilles et des truffes en quantité et autour de champignons inconnus, il y a des chinois qui négocient les prix avec des acheteurs au téléphone.
On se croirait dans une salle aux enchères, enfin, on dirait car on n’y comprend rien.
On achète quelques figues et au détour d’un stand, une petite mamie donne une grenade aux filles.
Ca y est elle nous a capté.
Du coup, elle nous montre son stand de “nougat” et nous en fait goûter un aux cacahuètes.
Si elle nous prend par les sentiments, on ne peut pas se battre et on lui en achète un bon morceau pour…6 yuans (environ 80 centimes d’euro).
En arrivant, on joue un peu pendant que les filles lisent, c est aussi ça les devoirs.
Pour ce soir, on veut changer de resto pour ne pas rester cloisonné aux mêmes plats, et après 2 tentatives infructueuses, on finit par revenir à notre QG.
On se régale avec une pizza, du riz frit et des pâtes aux champignons, ça fait un peu fouillis, mais avec un bon jus de citron vert c’est super.
On descend vers la place de east gate, car on nous a dit qu’il y avait de la danse.
On se retrouve devant une ronde de personnes qui dansent comme à Shangri La mais ici, certaines sont en tenues de danseuses.
C’est surement plus pour le touriste mais il y a quand même du monde qui se greffe à la ronde, y compris nos poulettes qui ont pris goût à la danse digestive.
Devant l’entrée de l’hôtel, on croise Tommy le copain du gérant qui parle anglais et il nous confirme notre chauffeur pour demain.
On en profite pour lui demander qui fait de la calligraphie dans l’hôtel car on a remarqué du matériel dans la salle commune.
Il s’avère que c’est le patron et qu’il serait ravi de nous montrer son art.
Nous qui avions cherché une telle activité pendant des heures hier, il suffisait de demander.
On se donne un RDV pour demain après midi et on file au lit.

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