On se lève aux aurores et on dit aurevoir à notre petit coin de calme.
Une des employées de la guesthouse nous conduit à Xinjie pour prendre le bus.
Sur le trajet, nous pouvons admirer un superbe levé de soleil, au moins, on en aura vu un !
Notre bus est pour 9h05 (pourquoi 05, vous avez 2h pour rendre vos copies).
On démarre et le bus se met à sonner, on s’inquiète un peu, mais tout le monde est zen.
OK, c’est juste un peu chiant d’entendre BIP ! BIP ! toutes les 3 secondes.
On prend une route différente de l’aller, légèrement plus longue car on remonte vers Yuanyang pendant près de 15 min.
Ca doit surement avoir un intérêt !
On fait un arrêt à Nansha et un mec de la compagnie monte et demande à tout le monde de s’attacher.
Miracle, les bip bip diminuent d’intensité, on espère que le couillon qui ne s’est pas attaché va bientôt le faire.
On vous le dit tout de suite, il n’a pas du comprendre car le bip hip digne d un service de réanimation nous suivra jusqu’à Kunming (soit près de 9h d alarme sonore) !
Bref ! On prend l’autoroute et on arrive devant un barrage routier, on ne peut plus suivre l’autoroute, il faut sortir ici.
Il n’y a pas vraiment d’explications et puis de toute manière en chinois…
Le chauffeur sort pour appeler la compagnie et leur expliquer tout ça, car il doit être surveillé comme le lait sur le feu.
On finit par repartir par des routes de campagne pas vraiment adaptées aux camions et bus qui l’empruntent en ce moment.
On fait un arrêt toilette dans une station service qui n’a jamais dû voir autant de monde d’un coup.
Alex tente d’y aller, il se retrouve face à un seul urinoir et une file d attente de chinois, jusque là rien d’anormal.
Mais quand son tour vient, au lieu de lui laisser un petit espace vital (sdont on a tous besoin surtout dans les toilettes), les chinois se collent à lui et il devra faire pipi avec le souffle chaud d’un chinois dans son cou.
Le bus repart et doit encore s’arrêter 30 min plus tard pour un contrôle de police.
Nos passeports sont photographiés, tout comme nous !
Tout ça bien sûr, avec le bip bip en fond sonore.
Nous sommes arrivés à la conclusion que :
1) les chinois s’en foutent du bruit et ça ne les marque même pas (dur à croire mais on leur laisse le bénéfice du doute)
2) les chinois sont un peu cons et ils n’ont pas compris que attacher sa ceinture arrête le petit bruit très énervant qui commence à résonner dans nos têtes.
On vous laisse voter !
Pour la énième fois, on redémarre mais sur notre mini route, on avance pas bien vite.
On commence à se dire que c’est peut être un circuit touristique et que ce que l’on traverse est superbe.
Non ! La gorge du détour du tigre ce n’est rien de connu (petite blague avec la gorge du saut du tigre !).
Heureusement, les filles sont adorables car au lieu des 5-6h prévues, nous arriverons à Kunming au bout de 9h, mais c’est pas fini !
Nous sommes à la gare de bus sud, soit à 17 kms de notre hôtel ! Yeah !
Et pour parachever le tout, c’est le seul hôtel qui nous a donné son adresse en alphabet européen et comme internet ne marche plus trop depuis 3 jours, on y va un peu à l’aveuglette.
On trouve un taxi, on lui montre la rue que l’on veut sur le petit futé et on se laisse porter.
La ville est immense et il y a des sortes de rocades partout avec des routes tentaculaires qui partent dans tous les sens.
On arrive enfin à notre hôtel à 19h.
On a réussi à voir le lever et le coucher de soleil dans les transports !
Mais c’est pas fini !
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
On entre dans la chambre, qui est pleine de fumée et qui sent un peu le barbecue.
La solution de la guesthouse, nous prêter un ventilateur, pour envoyer la fumée…ben à l’autre bout de la chambre !
On laisse la fenêtre ouverte le temps d’aller manger et on verra à notre retour.
On est exténué et on mange sur le toit terrasse de la GH qui propose des pizzas.
C’est bon mais pas très rapide.
Inconvénient de la Chine, on ne mange jamais en même temps car ils cuisinent au moment le moment et plat après plat.
Quand on revient à la chambre, nos lits nous appellent et on y file.
Mais même quand on dort, ça continu !
Au bout de 30 min, quelqu’un frappe à la porte pour récupérer le ventilateur !
Bon là, à part le feu et encore, on est bien loti car on a des masques à gaz dans la chambre, on ne voit pas ce qui peut arriver d’autre.
Heureusement pour nous, ce jour marathon de malchance se termine.

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