On se lève de bonne heure car on veut pouvoir déjeuner avant de partir pour la rando.

Une fois les ventres et le sac à dos remplis, on essaye de trouver l’arrêt de bus pour Woraksan.

Bon, il faut dire que dans Suanbo, il n’y a qu’une seule rue principale mais il y a 3 arrêts de bus.

On se fait guider par un petit papy qui tient sa boutique et à l’heure dite, on embarque à bord du bus n°246.

On arrive en 30 minutes et on ne traîne pas pour commencer car il faut être revenu pour le dernier bus retour.

On commence par une portion de route et chemin qui suit la route. On croise les vestiges d’un mur d’enceinte qui servait sûrement à protéger un palais ou un temple. On passe la porte immense qui a été restaurée et on arrive au temple Deokjusa. C’est ici que commence vraiment la randonnée, bien qu’on ait déjà marché 1 km et fait un dénivelé de 100m.

En arrivant devant les panneaux directionnels, on se retrouve dans des travaux. Ils sont en train de refaire le pont qui enjambe le torrent. Un gentil employé nous dirige vers l’itinéraire bis, un pont de fortune fait en échafaudage. Comme dit Maéva, ça commence bien !

On est parti pour 5 kms 300 jusqu’au sommet et 800 mètres de dénivelé (à ajouter à ce qu’on a déjà fait), sans oublier le retour bien sûr.

La montée commence dès le début, mais on s’y attendait par contre on se retrouve encore dans des travaux et on doit prendre des petits sentiers de traverses.

Bon après, monter sur des marches ou dans la terre, il faut monter !

Le temps est entre deux, le ciel est très nuageux et le soleil aura du mal à sortir. On se dit que c’est plus facile de grimper comme ça qu’avec un soleil de plomb ou la pluie. On se réconforte comme on peut.

Le paysage est vraiment beau malgré tout et on arrive assez vite à un mini temple où un Bouddha est sculpté dans la roche. On en profite pour faire une petite pause car la suite de la monté s’annonce vraiment ardue, elle est classée experte (niveau de difficulté 5/5!).

Comme prévu, c’est vraiment dur, on escalade presque sur des rochers glissant sans rambarde et avec le vide pas loin. Plusieurs fois, on se dit que c’est le moment de faire demi tour, mais à chaque fois, l’un de nous dit « c’est trop dommage on aura fait ça pour rien » et ne croyez pas qu’il n’y a que les adultes qui se plaignent.

On continue donc petit à petit jusqu’à une petite plate-forme qui nous permet de voir le lac de Chungju mais aussi notre objectif. Cela paraît encore super loin et super haut. Il faut finir de monter le sommet sur lequel on est, puis traverser la ligne de crête jusqu’au Yengbong peak et enfin gravir ce fameux pic.

On commence à estimer le temps avant le prochain bus, le temps potentiel de descente et on se met une limite time à 12h avant de rebrousser chemin, il est 11h20.

C’est à ce moment que la rando redevient facile, on se fait 1 km sur du pseudo plat et ça nous redonne du baume au cœur.

On arrive vite au pied du pic mais il faut encore le contourner et pour ça, on doit redescendre (un peu, mais quand tu viens de tout monter, c’est ta vie qui s’écroule devant ces escaliers vers le bas!).

On ne se décourage pas, la vue est splendide d’ici, alors qu’est ce que ça doit être de là haut.

Tout le monde accélère le pas et finalement, on arrive en haut à 12h25. On a un peu dépassé, mais on ne pouvait pas s’arrêter à quelques marches de ce panorama extraordinaire.

On voit toutes les vallées alentours, le lac et on a droit à un festival de couleurs d’automne. On fait notre photo avec le caillou Yengbong peak et 1097m et on se mange un petit truc avant d’entamer la descente.

Sur le chemin retour, tous les coréens que l’on croise ouvrent de grands yeux en voyant les filles et comme toujours, elles trouvent le moyen de se faire offrir des bonbons. (voir la vidéo du sommet avec les 2 coréens qui tapent dans les mains des poulettes).

On arrive à un croisement et un dilemme s’offre à nous, reprendre le chemin de l’aller qui est plus long, avec une section experte mais que l’on connaît, ou choisir l’autre chemin, plus court classé advance (4/5) tout du long et qui nous mène (normalement) à un autre arrêt de bus si on lit bien le coréen.

Après quelques hésitations, on se lance dans l’inconnu.

La descente est tout bonnement horrible, on se fait un dénivelé négatif de 800 mètres sur 2km800.

Pourtant, cela se passe dans la bonne humeur, on rit, on chante, on pleure presque aussi mais on le fait.

On débarque dans Songgi vers 16h35 et on est bon pour attendre le bus 1h.

Ce n’est pas très grave car on profite de ce temps pour admirer le sommet de notre exploit, en plus, le ciel est tout bleu et le soleil brille (pour quelques minutes encore).

Le trajet retour est plutôt silencieux, les 3 filles écoutent leurs MP3 pendant qu’ Alex surfe un peu sur le net et oui, même dans les bus de ville, il y a du wifi gratuit.

En arrivant, on file manger directement avant de rentrer se prendre un bon bain chaud.

Personne ne tarde à s’endormir ce soir, même sur nos « futons » bien trop fins.

On est quand vraiment fier de nous et surtout des filles qui viennent de s’enchaîner en moins de 5 jours 2 randos de 11 kms avec plus de 1000 mètres de dénivelé, pas mal pour des débutants !

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