Ce matin, on part rapidement, histoire de ne croiser personne, mais de leur côté les gens de la maison n’ont pas non plus envie de nous voir et ne daignent même pas lever la tête quand nous passons dans le jardin.

On prend enfin la notion de l’endroit où nous avons dormi et de l’improbabilité de le trouver sans une adresse exacte.

On se dirige vers Budai pour voir une église en forme d’escarpin de verre, un genre de grand soulier de Cendrillon !

En fait, c’est un grand parc avec cette fameuse chaussure et plein d’autres sculptures rappelant Cendrillon (une citrouille, un carrosse…). Bref, un truc bien kitsch fait par un fou furieux.

En sortant de là, on reprend la route et quelle route. On a le droit de rouler à 90 km/h.On en profite pour avaler les kms et malgré quelques déviations sur la voie rapide et sur la voie de déviation, nous arrivons à Lukang pour 11h.

Lukang est connue pour être une ville pleine de temples. On avait prévu d’y passer une nuit, mais les prix étaient tout simplement incompatible avec notre budget.

On se trouve une place au parking du visitor center et on commence notre visite. Ce qu’il faut savoir, c’est que Lukang est une vraie ville mais qui a su conserver quelques vieilles rues, quelques vieilles maisons et ses vieux temples. Ce qu’on veut dire c’est qu’on n’est pas à Carcassonne quoi, il y a des grandes routes, des voitures et tout et tout. Maéva nous a concocté un itinéraire aux petits oignons. On ne marche que très peu sur des bords de routes mais on se perd dans des mini ruelles avec la vraie vie d’avant. On commence par Longsheng temple. Ce temple semble très vieux, on dit semble, car en Asie et particulièrement en Chine et ici, la vieillesse est toute relative et certains temples qui tombent presque en ruines ont seulement 50 ans.

En tout cas, il est assez beau et il n’y a pas trop de monde. En sortant, on remonte une rue commerçante avec de vieilles maisons et si on prend le temps de s’arrêter devant les échoppes, on aperçoit l’intérieur. Elles sont toutes en longueur, comme au Vietnam.

Un peu plus loin, on visite une rue de l’artisanat avec le travail du cuir, la calligraphie, les éventails… Les filles voudraient tout essayer mais le manque de place dans les sacs et la longueur du voyage nous empêche de ramener quoi que ce soit de fragile ou superflu.

On mange des snacks achetés au hasard des stands de rue, des Ban Bao, des saucisses, des fraises…

Bref, on se remplit bien le ventre. On retourne dans notre petite rue commerçante pour finir le tour du centre un peu touristique et là, c’est la cohue. Les bus de touristes ont sûrement dû arriver et il ya des hordes de coréens et chinois. Il faut dire que c’est Samedi mais notre itinéraire ne nous permettait pas mieux.

On remonte donc la rue jusqu’au plus grand temple de Lukang, dédié à Matsu (la déesse de la mer pour ceux qui ne suivent pas).

Il commence à y avoir du monde et tout à coup, on entend des pétards éclater à l’entrée. On va voir ce qu’il se passe et on tombe face à une sorte de cérémonie. Des hommes portent un autel, pendant que des femmes dansent face au temple. Elles semblent possédées, rien ne les distrait de leur objectif, entrer dans le temple et réalisant leur danse mystique. On vous invite à voir les vidéos pour comprendre.

Aussitôt la dernière entrée, la vie reprend son cours devant le temple comme si rien ne s’était passé !

On prend le chemin du retour par une autre rue touristique mais on bifurque assez vite pour se retrouver dans nos petites ruelles anciennes et vides.

On reprend la voiture en se disant que cette ville mérite bien une nuit comme on se l’était dit pour pouvoir visiter certains temples sans la cohue.

On reprend la route, quand notre hôtel de ce soir, répond à un mail que nous lui avions envoyé hier. Ils n’ont que des lits superposés et sans barrière. C’est embêtant avec nos 2 asticots qui passent leur nuit à se tortiller.

Du coup comme l’annulation est encore gratuite, on tente une autre réservation en homestay.

On se laisse jusqu’au prochain arrêt pour avoir la confirmation et annuler le premier ou l’inverse.

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