L’aube se lève sur notre dernier matin en Thaïlande mais nous on se lève un peu plus tard.

On profite du super petit déjeuner du homestay, les filles jouent une dernière fois avec les copains pendant que nous refaisons les sacs.

Et, inévitablement, ce qui devait arriver arriva, nous quittons ce havre de paix.

Le taxi nous dépose à la gare routière. On trouve rapidement un bus car il y en a toutes les 30 minutes. Bon pas de chance, on arrive à 10h30 et le notre part à 11h10. Ne calculez pas, ce sont des demi-heures thaïes !

Notre bus est un peu « pourri » comme dit Gabrielle. C’est vrai que les derniers que l’on ait pris étaient en Corée du sud et le standing n’est pas le même, le prix non plus, il faut être relatif.

On s’installe et nous voilà partis pour 2h30 de tape fesses sur une route en travaux sur quasi toute la longueur. Là, on retrouve le vrai voyage, celui qui te laisse des courbatures même quand tu n’as pas marché , celui où tes genoux te cognent les dents à chaque bosse car tu n’es pas aussi fin et petit qu’un thaï. Ça ne fait pas rêver dit comme ça, mais nous on aime bien.

Gabrielle est à côté de la porte qui restera ouverte tout le trajet, car elle ne ferme tout simplement plus. Au moins, ça l’aura fait rire !

On arrive au « tuk tuk terminus » de Chiang Khong, c’est à dire, un bord de route où les touristes sont déposés pour pouvoir aller à la frontière. Le bus ne peut pas nous y amener, il faut bien faire marcher l’économie de la région !

En quelques minutes, nous sommes devant le poste frontière et encore quelques minutes supplémentaires et nous voici sortis de Thaïlande. Nous sommes à présent dans la zone internationale. On paie un bus pour traverser le 4ème pont de l’amitié et…on attend car il faut qu’il soit rempli. 

Cela prend 20 bonnes minutes et nous partons enfin.

Sur le trajet du bus, il y a un genre de 8 sur la route qui symbolise le passage de la conduite à gauche (en Thaïlande), à la conduite à droite (au Laos).

Puis nous voici au poste frontière laotien. On remplit les papiers et on passe au 4 différents comptoirs. Le premier prend nos passeports, les fiches d’entrée sur le territoire et les photos, le deuxième nous rend les passeports avec les visas tamponnés ainsi qu’un petit bon pour payer, le troisième vérifie nos visas et le dernier nous fait payer les 30 $ par visa. Nous avions un peu prévu le coup et à chaque fin de pays, nous changions notre monnaie en dollars mais nous n’avons réussi à avoir que 105 $. Nous payons donc le reste en bahts, ils ont l’habitude, car un panneau annonce gentiment que l’on peut payer dans la devise que l’on souhaite ($, €, bahts ou kips) et que l’on peut mixer les devises.

Nous voici officiellement au Laos !

On prend un tuk tuk pour la ville de Houay Xay, d’où l’on partira demain en bateau pour Luang Prabang.

Et là, tout se corse. Premièrement, nous n’avons pas d’hôtel, deuxièmement nous n’avons pas encore nos billets de bateau et dernièrement, le tuk tuk nous dépose au ticket office du bateau mais celui-ci à changer de place hier (selon les gens autours).

Le nouveau est à 5kms d’ici ! Nous sommes bon pour marcher jusqu’à notre hôtel avec la chaleur et les gros sacs.

Autant dire que l’humeur de tout le monde n’est pas au beau fixe. Quelques centaines de mètres plus loin, notre tuk tuk vient nous rattraper pour nous déposer à l’hôtel qu’on lui avait dit. Il est possible qu’il ait voulu être sympa, en nous laissant au ticket office des bateaux et qu’après avoir déposé les autres passagers, il soit revenu nous chercher pour nous amener à bon port. On lui laisse le bénéfice du doute mais dans ce cas, il n’était pas au courant que le bureau avait changé de place. Toutes les infos ont l’air concordantes.

Mais c’est pas fini, arrivés à l’hôtel on nous dit que toutes les chambres viennent d’être réservées par des Thaïs. La c’est la goutte d’eau qui fait déborder le Alex. Il essaye de garder son sang froid mais cela lui coûte un peu (enfin beaucoup pour le coup). On cherche une autre chambre et on atterrit chez une petite mamie qui parle français (ancienne colonie oblige). Sa chambre est bien, pas chère mais il n’y a que 3 lits. On se garde l’option sous le coude. En sortant de là, le vrai gérant de l’hôtel du début vient nous voir pour nous proposer une chambre. Il commence par une chambre double avec un lit supplémentaire. Alex lui explique que c’est un peu petit, il nous propose une chambre triple mais le problème reste le même sauf que le troisième lit est légèrement plus grand. Alors Alex lui demande juste un matelas supplémentaire que l’on pose au sol et nous voici avec notre chambre quadruple pour 150 000 kips (environ 15€). En suivant, Alex lui négocie les tickets de slow boat pour demain. Affichés à 240 000 kips chacun, nous les aurons à 220 000. Il n’y a pas de petites économies, surtout que l’on sait que c’est le prix pratiqué partout avec le pick-up demain matin pour l’embarcadère.

Finalement, on y arrive. On ressort pour voir un peu les alentours et on assiste à un superbe coucher de soleil sur le Mékong. Nous sommes montés à un temple sur la colline qui surplombe la ville et nous avons même pu discuter avec de jeunes monks envieux de parler anglais.

Pour ce soir, on se fait un bon resto avec hamburger-frites pour les filles qui ont été gentilles et ont bien suivi aujourd’hui.

Après une bonne douche, on se couche car tout le monde est assez fatigué et les deux jours qui viennent ne seront pas très reposants.

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