Ce matin, nous devons nous dépêcher car on prend le mini bus pour les cascades de Kuang Si. Nous avions adoré il y a 10 ans et là, le transport est gratuit car nous sommes restés plus de 5 nuits au même hôtel.
Pendant le petit déjeuner, on regarde le ciel avec inquiétude, car le brouillard ne se lève pas, le seul jour où on se prévoit une visite.
A 9h, on saute dans le mini bus, où l’on prend les 4 dernières places (les filles réussiront tout de même à être à côté).
Le trajet ne dure que 35 minutes et on pousse un ouf de soulagement car, finalement, le ciel bleu nous accompagne. On traverse la campagne Laotienne qui nous donne un aperçu du niveau de vie des gens ici. Il faut dire qu’avec la Mongolie, c’est le pays le plus pauvre que nous allons traverser.
Arrivés aux cascades, les souvenirs remontent à la surface, bien que le nombre de touristes ait augmenté drastiquement. Il y a 10 ans, nous avions fait la visite en fin d’après midi et nous n’étions qu’une dizaine, aujourd’hui, notre mini bus dépose 15 personnes et il y a une bonne vingtaine d’autres mini bus.
On entre dans le parc et au bout de quelques mètres, on retrouve le centre de conservation des ours noirs d’Asie. Lui aussi a quelque peu changé, à l’époque, il y avait 2 oursons dans un petit enclos, aujourd’hui, il y a 17 ours dans 3 enclos différents en attente du nouveau centre de conservation.
On prend le temps de les observer, tantôt avachis les pattes pendantes, tantôt assis à bailler. Nous passons aussi devant un petit enclos avec les oursons. Ils sont 4 et ne font que courir, escalader et se battre. Les poulettes adorent le spectacle (les adultes aussi d’ailleurs). On passe de longues minutes à les regarder mais nous sommes aussi là pour les cascades alors on se de-scotche et on avance.
Les cascades sont aussi belles que dans nos souvenirs, la couleur bleue est encore plus vive qu’à notre époque, nous déplorerons juste le niveau d’eau qui à fortement baissé. Le point positif, c’est que le gouvernement a compris qu’il fallait protéger cet endroit et du coup la baignade n’est autorisée qu’à 2 endroits. Premièrement, ça évite que toutes les photos soient gâchées et deuxièmement, ça évite que les touristes abîment ces superbes piscines naturelles. On remonte tranquillement vers le début des cascades en faisant d’innombrables arrêts photos. Arrivés devant la chute principale, on reste sans voix, Maéva ne se souvenait pas de ça et Alex se rappelait de quelque chose de rikiki. En fait, c’est une chute avec plusieurs étages et assez fournie. On croise lespetitsavneturiersauvietnam (Pierre, Violaine, Sarah et Raphaëlle). On vous invite à aller sur leurs instagram, facebook ou leurs podcasts. Des gens supers et très intéressants que nous avons rencontrés à Luang Prabang.
Nous croisons aussi la route d’une famille québecoise (Nathalie, Pierre et Gaëlle) les filles accrochent bien ensemble et du coup, le RDV est pris demain soir pour aller voir le coucher de soleil au mont Phousi ensemble.
Pour revenir à l’entrée, on décide de revenir par le côté droit des cascades, histoire d’avoir un autre point de vue. On trouve un petit chemin qui grimpe sec. Au bout de 15 minutes, on se rend compte que l’on part dans la direction opposée, nous n’avons d’autres choix que de faire demi tour. Encore une fois, notre sens de l’orientation légendaire nous a perdu.
On repasse par les enclos des ours pour en profiter une dernière fois et on reprend notre mini bus pour Luang Prabang.
On se fait déposer en ville et on retourne à notre cantine d’avant hier. Maéva commande un riz frit avec ananas et noix de cajous. Bon, il arrive sans noix de cajous, ça ne fait que un seul ingrédient manquant mais pas de chance pour la cuisinière, juste celui qu’elle voulait. Du coup, ça sera un mango sticky rice.
Avant de rentrer, on passe au bureau du centre de conservation des éléphants (ECC de Sayaboury pour les gens intéressés) pour remplir nos formulaires avec passeports et assurances (à avoir sinon pas de séjour). La personne qui nous reçoit est française, ça nous facilite grandement la tâche et du coup les poulettes en profitent pour poser pleins de questions. On ressort avec des étoiles pleins les yeux et un décompte en tête : 9 jours !
On passe acheter du pain pour nos sandwichs de ce soir et on flâne dans des petites rues pour voir les vieilles maisons et repérer notre prochain hôtel (au retour du nord et du centre des éléphants).
Arrivés près du Mékong, Alex se sent très léger, et là, un truc le frappe, il n’a plus le sac à dos. Vent de panique ! Il part en courant pour retourner à la supérette, où il pense qu’on l’a laissé. Arrivé là bas, il saute sur la vendeuse en lui demandant si elle n’a pas vu un sac, réponse non. Il ressort et demande au tuk tuk garé devant si il n’a pas vu un sac noir. Le mec lui répond qu’avant lui, il y avait un autre tuk tuk garé. Alex lui demande si il connaît le conducteur, réponse non. Ok, du coup, ça sert à rien !
Alex met ses petites cellules grises en marche pendant qu’il court pour faire la liste des choses perdues dans le sac. Sa prochaine destination reste son dernier espoir et il s’y raccroche. Pendant ce temps, Maéva et les filles attendent en faisant la même gymnastique mentale, qu’avons nous perdu ?
En arrivant devant le bureau du centre de conservation de éléphants, Alex prie Bouddha, Dieu, Jésus et qui vous voulez. Et ça marche, il retrouve le mec du centre en train de nous envoyer un SMS pour nous dire que notre sac est à son office. Il faut croire que les petites étoiles dans les yeux nous ont un peu aveuglé en sortant d’ici.
Tout est bien qui finit bien, même si Alex sue à grosses gouttes après son sprint infernal en sandales dans les ruelles de Luang Prabang.
On rentre, on se douche et on souffle.
On aurait rien perdu de grave mais il y avait surtout des papiers importants pour l’Afrique du Sud, que nous ne pouvions pas refaire faire à l’étranger, ni même en France avant que mamie Martine ne vienne nous rejoindre.
Pour ce soir, c’est sandwich aux rillettes d’oie et au reblochon. Histoire de faire un peu ambiance maison, on se met un petit « maison à vendre » sur M6 replay. Elle est pas belle la vie !
Comments are closed.