Dernier lever à notre guesthouse. On finit de faire les sacs et on prend le petit déjeuner. On a bien fait de se lever tôt, car à 8h30 pile, le tuk-tuk vient nous chercher. Pour une fois, nous sommes les premiers à être pris. On fait 2 fois le tour de la ville pour récupérer 3 personnes. Et on se fait déposer dans une petite ruelle où nous attend un mini bus. Ça fait un peu clandestin dit comme ça et bien ça le fait aussi quand tu le vis. Pas de gare de bus, rien d’officiel, le plus important c’est que quelqu’un nous attend.
On s’installe et nous voilà partis pour 3h de route. Les paysages sont beaux, car on s’approche des montagnes au fur et à mesure. Sur le trajet, on constate les dégâts fait par les chinois qui construisent leur chemin de fer mais pas que. Il y a aussi un énorme barrage sur la nam ou river qui l’a rendue impraticable pour les bateaux mais si ce n’était que ça. On aperçoit aussi des toits qui dépassent de l’eau. En fait, ils ont noyé la vallée et tant pis pour les pauvres laos qui habitaient là. Merci China !
Nous arrivons donc à Nong Khiaw vers 12h. Le mini bus nous pose près du pont de la ville. Notre hôtel est à 900 mètres. C’est parti pour la marche. Sur le trajet, on essaye de repérer les restos, les boutiques…
Quand on arrive, le gérant nous demande 10 minutes pour finir la chambre. Et oui, il faut bien faire le ménage après le départ des clients. Enfin, ça c’est ce qu’on croyait, car on le voit sortir avec un pinceau et de la peinture sur le pantalon, il était effectivement en train de FINIR la chambre !
C’est très sympa, au bord de l’eau, avec une bonne salle de bain. Ce soir, c’est le début de nos 8 jours où on ne dort pas dans la même chambre que les poulettes. Rassurez-vous nous ne sommes séparés que par un mur, c’est à dire comme à la maison en France.
On pose les sacs et on ressort manger. On longe la rivière et on arrive à l’embarcadère pour Muang Ngoï Neua, notre prochaine destination. On récupère le tarif et les horaires (25000 kips/pers et 10h30 ou 14h30, ça c’est pour les autres voyageurs qui cherchent l’info !).
On se trouve un petit resto qui à l’air super bon, le couleur café. On commande 2 plateaux Lao différents avec des spécialités d’ici. C’est tout simplement délicieux. On a droit à du poisson dans une feuille de bananier, du poulet dans du lait de coco, du porc avec un genre de pesto, de la saucisse lao (à goûter), du poulet caramélisé, du baby egg plant (à vos clavier), le tout accompagné de sticky rice noir et de l’algue séchée et frite. Bref, les Choubidous valident et reviendront.
On se balade un peu dans la ville de l’autre côté du pont. On croise plein d’enfants qui nous saluent à grand coup de « Sabaidee », qui viennent demander leur prénom aux poulettes et qui nous font des sourires étincelants. Les mamies dans la rue nous regardent avec bienveillance et personne ne cherche à nous vendre quoi que ce soit. On retrouve notre Laos d’il y a 10 ans et c’est que du bonheur !
On croise une petite mamie qui file son coton, du coup, les filles en profitent pour apprendre à quoi sert un rouet, puis de l’autre côté, une autre dame nous montre son métier à tisser. La barrière de la langue n’est en aucun cas un problème car on parle le langage des signes, c’est universel.
On rentre tranquillement à la maison en s’arrêtant à la boulangerie pour un petit gâteau (il faut bien un dessert/goûter après une petite marche!).
On se pose un peu, on profite de la vie du fleuve avec les bateaux de pêcheurs ou de travailleurs qui rentrent chez eux. Et vers 18, on ressort pour…aller manger. On a ciblé un resto recommandé par tout le monde Ma Ma Alex. La patronne est hyper sympa, elle prend les filles dans ses bras dès qu’elle les voit, elle se marre bien quand Alex lui dit son nom et elle lui rajoutera d’ailleurs un bout de poulet dans son assiette alors que ce n’était pas au menu.
On s’installe pour manger, les filles prennent leur liseuse, car ici, il ne faut jamais être pressé. On vit au rythme lao, et les commandes n’arrivent qu’au bout de 50 minutes, une bonne moyenne.
Encore une fois, c’est super bon et on se dit qu’on va vraiment aimer notre passage ici.
On rentre à la maison qui est de l’autre côté de la rivière par rapport au village « touristique », du coup c’est moins bruyant mais en contre partie, on doit marcher à la lueur de la frontale.
Les filles se couchent plutôt facilement dans leur chambre et ne nous ont pas encore rappelé à l’heure où nous écrivons ces mots. On croise les doigts.