Encore un réveil matinal mais la nuit a été assez bonne pour récupérer. On se prépare vite, on prend notre petit déjeuner fait de gâteaux chimiques du supermarché. Hum !

A 8h30, notre chauffeur arrive avec son gros 4×4. On se case à l’intérieur, car il est normalement prévu pour 4 passagers. Nous avons donc une belle brochette de 3 générations derrière, mamie Martine, Maéva et les poulettes.

On démarre tout de suite, direction la seconde plus grande plantation de thé de la Malaise. La BOH plantation appartient à une famille anglaise depuis 1929. Il y a du thé partout, la plantation est immense et en prime, nous avons droit à une petite mer de nuage sur la vallée. C’est vraiment pas mal. On profite du point de vue et on longe un peu les plantations (interdit de marcher dans la plantation, les anglais sont stricts !).

Le paysage ressemble à un énorme cerveau avec ses ampliations. On en apprend un peu plus sur la culture du thé. On vous livre quelques infos pêle-mêle : un arbre à thé peut vivre 600 ans, si on le laisse pousser, il devient un vrai arbre et pas le buisson que l’on connaît tous, il faut le tailler tous les 5 ans au ras des branches, on ne ramasse que les feuilles vertes claires, les foncées ne servent pas à faire du thé, il faut attendre 5 à 12 ans avant de ramasser le thé pour avoir de la qualité…

Bon, on ne va pas vous embêter avec ça, juste une ou deux dernières. On peut ramasser les feuilles toutes les 2 semaines, ce qui fait presque 30 récoltes par an ici en Malaisie. Pour finir, la différence entre thé noir, thé vert et blanc réside dans la feuille que l’on utilise. Pour le noir, on prend toutes les feuilles vertes claires, pour le thé vert, juste les petites du bout et pour le thé blanc, on ne prend que le bourgeon de feuille enroulé au bout de la branche.

Voilà, on peut devenir un expert en thé en seulement 20 minutes et un niveau d’anglais moyen.

On remonte en voiture et on prend une route toute pourrie avec des trous énormes et qui monte sec.

Au bout de quelques minutes, on fait un arrêt sur le côté de la route (côté gauche ici en Malaisie) et le guide nous fait une petite introduction à la Mossy forest. C’est une forêt humide, qui a près de 2,5 millions d’années ! Pas toute jeune !

On y voit pleins d’arbres très hauts et fins qui cherchent la lumière et pleins de parasites qui s’y accrochent pour essayer de monter vers la soleil mais sans utiliser d’énergie. Le nom de cette forêt vient de la mousse qui la recouvre quasiment de partout. On observe des fleurs carnivores qui fascinent les filles. Elles aimeraient bien voir un insecte se faire manger. Un peu bizarre ces deux là !

Puis on monte jusqu’au seul endroit où nous sommes autorisés à marcher dans la forêt. Ce ne sont que des passerelles mais cela rend la marche plus facile et ça évite d’abîmer cette belle et vieille forêt. On s’arrête tous les 2 mètres car il y a une fleur qu’on ne connaît pas ou une plante carnivore ou un insecte. Bref, le guide nous a laissé 50 minutes pour faire l’aller-retour (700 mètres) et on ne dépassera que de 10 minutes.

On reprend nos places dans notre grande voiture qui fait un peu boîte à sardines à l’arrière et nous redescendons vers la manufacture de thé. On peut déguster un bon thé et un gâteau avec la vue sur les plantations et les cueilleurs qui ramassent aux ciseaux. Parlons un peu de ces ciseaux, ce sont comme de grosses pinces à salade ou des gants à pelote basque. La lame est à l’intérieur et les feuilles coupées se collectent dans ces pinces avant d’être versées dans un gros sac en toile de jute.

Le thé est super bon, en particulier le iced tea pêche et lemon.

Pour parachever notre découverte du thé, on fait une mini visite guidée de l’usine de transformation. Aujourd’hui elle n’est pas en marche car c’est jour de fête et oui c’est le nouvel an chinois ! Bienvenue dans l’année du rat de métal ! On s’achètera un porte clé de Mickey, ça fera l’affaire !

On voit les machines qui broient les feuilles, la salle de fermentation et la salle du séchage final (sachant qu’il y a un premier séchage avant de les broyer). Les machines datent de 1935 et semblent encore en état de fonctionner.

On redescend pour retrouver notre guide et c’est le chemin retour. Il y a un peu de monde sur la route (vacances des chinois et il y en a ici). On organise notre tour de demain avec le même chauffeur et, sur ses conseils, on se rend au restaurant Kumar, le meilleur indien de la ville. Effectivement, nous ne sommes pas déçus. Et nos bidous non plus, on valide !

Il est déjà 15h quand nous rentrons. Le programme est simple, devoirs et dessin animé pour les poulettes, lecture sur un transat pour mamie et cartes pour nous sur la petite terrasse.

Pour le repas du soir, on ne change pas une équipe qui gagne, ce sera Kumar restaurant et un dodo tôt car demain on se lève encore plus tôt !

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