Le réveil est un peu rude à 7h30 (pour rappel, nos corps ont toujours le rythme de Singapour soit 5 h de moins). On se prépare vite dans le froid qui sera notre quotidien maintenant, et oui, on ne peut pas toujours avoir chaud quand on veut voir autant de belles choses.
On prend tous les sacs et on part attendre notre loueur à l’office du camping.
Finalement, quelques minutes après, on revient dans la chambre pour signer tous les papiers et surtout payer. C’est ça qui fait mal !
On fait un tour du campervan pour apprendre à l’utiliser comme il faut, gaz, électricité, eaux propres et usées, bref, on essaye de tout comprendre et de mémoriser. C’est pas simple car l’accent néo-zélandais pique un peu les oreilles.
Après une bonne heure, nous voilà heureux locataires de notre maison sur roues pour les 34 prochains jours.
Le volant est à droite et on conduit à gauche, comme en Thaïlande et ça, il faudra s’y faire car ce sera pareil en Australie et en Afrique australe.
On pose les sacs à l’intérieur et on est parti pour…le supermarché.
Et oui, maintenant, on va cuisiner, il nous faut donc tout le nécessaire. De manière méthodique, nous passons dans chaque rayon pour ne rien oublier, huile, beurre, sel, céréales, eau…
Bref, on ne voit pas trop comment on va pouvoir rentrer ça dans le CV (campervan).
Au final, ça passe mais il n’en fallait pas beaucoup plus, surtout dans le frigo.
Cette fois, on prend vraiment la route, direction le lac Tékapo.
La route n’est pas trop dure, il n’y en a qu’une, du moins par le chemin que l’on veut prendre, la Inland scénic road 72.
On sort très vite de la ville et nous voici à la campagne. Le temps passe vite et il est rapidement midi. On cherche un coin où s’arrêter pour manger et Maéva trouve un endroit sympa vers les gorges de Rakaia.
On galère un peu à trouver une place, mais ça vaut le coup de chercher. Nous sommes à côté d’une rivière d’un bleu laiteux ou glacier pour les experts. On se fait un petit sandwich beurre-jambon-fromage (pas si mauvais) que l’on déguste en profitant de la vue.
On a vu que ce parking est le point de départ d’une petite marche pour avoir un point de vue sur les gorges. C’est parti pour une petite balade digestive, histoire de se remettre dans le bain des randonnées. Il faut dire qu’on a un peu perdu le rythme depuis la Corée du sud.
On suit le rivière sur 1km700, avec de superbes vues sur les lacets bleus de l’eau. Arrivés au bout, on a une superbe vue sur les montagnes d’un côté, les gorges face à nous et de l’autre côté, il est possible que l’on aperçoive l’océan. Pas mal comme balade en rapport difficulté/récompense.
Malheureusement, nous n’avons pas trop le temps de nous attarder car il reste pas mal de route.
En revenant au CV, un couple de petits vieux vient nous taper la causette (toujours avec ce superbe accent « je mange les mots et j’adore ça »). Ils nous demande d’où l’on vient, pour combien de temps sommes nous là… Puis vient la question de ou dormez vous ce soir. Quand Alex leur dit le lac Tékapo, on voit bien à leur tête qu’il y a un truc. Le papy nous explique que c’est encore assez loin et que nous n’y serons pas assez tôt pour avoir une place de camping. Il nous conseille de faire un arrêt sur le trajet à Fairly. On le remercie et on suit son conseil, d’autant que la fatigue nous rattrape un peu.
Maéva, en bonne copilote, nous trouve un free camp juste à côté de Fairly. Il est un peu tard, mais on tente ça et si c’est plein, on se rabattra sur le camping payant.
En arrivant, il n’y a que 4 ou 5 véhicules, nous avons une superbe vue sur le lac Opuha avec les montagnes en fond. Les néo-zélandais appellent cette chaîne de montagnes « les Alpes », bon en plus petit mais la vue est toute aussi belle.
On s’installe sur nos chaises et notre table et on se prend un petit apéro dans ce coin de nature.
Puis, on s’approche du lac, les filles font des concours de lancés de pierre et de ricochets pendant que nous profitons de la vue. On ne s’en rend même pas compte, mais il est déjà 18h30 et ce soir, on cuisine, pas de restaurant.
On rentre au CV et on se cuisine des pâtes bolognaises. Ça fait bizarre de re-cuisiner après autant de temps, mais c’est une réussite. Tout le monde est content !
Pas sûr d’avoir le même son de cloche dans 5 semaines de régime intensif pâtes. On verra !
On mange dehors avec la fraîcheur qui commence à arriver. Puis, pendant que les filles jouent à l’intérieur, les parents vont profiter du coucher de soleil sur les montagnes et le lac. Ça aussi ça nous avait manqué en Asie car dans les villes, on en profite rarement.
Au retour, il faut organiser le CV en espace nuit. On monte les deux lits, on met toutes les couvertures que l’on trouve et on se glisse bien au chaud car ici, quand la température tombe, elle ne fait pas semblant et quelques doigts bleuissent pendant l’écriture de ce récit.
On verra demain si leur couleur naturelle reviendra.
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