Ce matin, le choc thermique est violent. Quand tu viens de Singapour où tu dors avec la clim pour ne pas mourir et que tu arrives en Nouvelle-Zélande où le mercure affiche 8°C au réveil, ça fait mal aux cheveux, surtout ceux d’Alex.

On s’habille difficilement car les vêtements sont froids et on sort prendre notre petit déjeuner sur notre table devant un beau lever de soleil.

Une fois qu’il est là, on se réchauffe très vite et ça fait du bien.

Pour notre premier matin, nous avons réussi à nous préparer, déjeuner et tétrisser le CV en à peine 1h10. On verra dans 5 semaines.

On prend la route tôt, comme nous le voulions pour aller au lac Tékapo, celui que l’on voulait atteindre hier.

La route est belle car elle nous mène vers les montagnes. Puis on arrive sur le lac et là, c’est magique. Il est d’un bleu indescriptible, en comparaison les gorges d’hier sont presque fades. Non, on rigole mais en plus avec le soleil, ça resplendit grave.

On se trouve une place de parking au pied de la randonnée que l’on veut faire et nous on y va.

La rando s’appelle « Mount john », elle fait 9kms avec un dénivelé positif de 310 mètres sur les 2 premiers kilomètres, après ce n’est que de la descente en douceur.

Effectivement, on attaque bien la montagne, enfin la colline en passant par les bois. On voit pleins de lapins qui se courent après. Comme toujours l’ascension est silencieuse, enfin, si on occulte Gabrielle qui ne fait que se plaindre et s’arrête tous les 50 mètres.

Le premier arrêt est un point de vue sur le lac et autant dire que c’est magique. On a du mal à croire que cette couleur fasse partie de la réalité. En plus, nous sommes quasi seuls pour apprécier ce spectacle que la nature nous offre. Encore une fois, nous avons de la chance que le soleil soit de la partie car il fait ressortir le tout.

Après avoir fait milles photos, au zoom, au grand angle, au 12-45, au téléphone avec et sans la perche, on finit par se détacher de la vue et à suivre la suite du sentier.

De l’autre côté, on peut voir une immense chaîne de montagnes avec un glacier et un second lac un peu moins bleu, les mystères de la nature !

On monte encore un peu jusqu’à l’observatoire où l’on peut faire des sorties astronomiques et là, les filles sont dégoûtées. Et oui, elles viennent de voir le parking avec les camping car. On ne leur avait pas dit pour ne pas avoir à négocier la randonnée et puis, c’est un parking pour chinois, les autres marchent. D’ailleurs, si nous sommes si seuls, c’est parce que les chinois n’ont plus le droit de venir en Nouvelle-Zélande (merci coronavirus).

On profite encore une fois de la vue splendide depuis ici avant d’entamer la descente. La rando est une boucle et cette descente nous permet de nous approcher progressivement du lac et de le longer pendant presque 5 kilomètres. On ne se lasse pas de cette couleur et de la toile de fond qui est quand même pas mal du tout.

Nous avions lu que cette marche était une vraie autoroute de marcheurs, nous aurons croisé en tout et pour tout une vingtaine de personnes (si l’on exclut les flemmards venus au sommet en voiture).

On en veut bien plus souvent des comme ça.

Vers la fin de la rando, on s’arrête un peu sur le bord du lac pour toucher l’eau. Comme sa couleur le laissait présager, elle est gelée. On fait un petit concours de ricochets et on revient au CV.

Il est 13h et comme on veut aller dormir au free camp un peu plus loin, on décide d’y aller tout de suite et de se poser là-bas pour manger et se reposer.

On suit la rivière qui coule du lac avec un sacré courant d’ailleurs et en 20 minutes nous y sommes. Nous sommes seul encore une fois. On choisit notre place pour profiter de la vue et de l’ombre d’un petit arbre car il tape ce soleil.

Après le déjeuner, on profite du fait qu’il n’y ait personne pour aller se laver à la rivière. A l’ancienne !

C’est une toilette de chat, car c’est un peu frais mais on rigole bien avec nos maillots de bain et nos chaussures d’eau fluo.

Une fois propre, chacun vaque à ses occupations, les poulettes se font des histoires avec les cailloux et des bouts de bois, pendant que nous jouons au Yam’s.

On fait quand même un peu d’école mais c’est la catastrophe et plutôt que de se prendre la tête, on laisse tomber pour aujourd’hui.

On profite de notre après midi pour ne rien faire. Quel plaisir !

Bon on aurait dû réfléchir à l’Afrique du sud, à notre retour ou même à demain mais rien de tout ça.

Pour le repas de ce soir, c’est purée maison avec un bon bout de bœuf. Ça faisait longtemps qu’on avait pas mâché un truc. Il faut se rééduquer la mâchoire !

Le coucher de soleil est superbe avec son panel de couleurs : du rose au violet.

On finit notre journée comme on l’a commencée, assis avec nos chaises devant un paysage grandiose. Ça nous plaît bien cette philosophie et la Nouvelle-Zélande s’y prête extrêmement bien.

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