La pluie qui devait nous arriver dessus cette nuit n’a duré que 10 minutes, par contre le ciel est très couvert ce matin.

On déjeune tout de même dehors en appelant les mamies, pour qui il est toujours 21h le 15 Février !

On prend la décision de commencer notre remontée de la côte est.

Nous faisons un premier arrêt au bout de 1h à Shag point pour essayer de voir des otaries.

A peine descendus du CV, nous en apercevons 5 qui dorment dans les hautes herbes à quelques mètres du parking. Ça s’annonce bien !

On prend nos vestes « coupe vent » car le vent est très froid et qu’il bruine un peu.

On suit le petit chemin qui mène aux falaises du bord de mer et là, on tombe sur une colonie entière d’otaries. Il y en a des centaines et on n’est pas marseillais !

Il y en a dans l’eau, sur les rochers, certaines dorment, d’autres jouent ou se battent et on peut même voir des bébés.

On profite de ce super spectacle en essayant de ne pas trop s’approcher. A un moment, Alex passe sur un petit promontoire rocheux sans voir l’otarie en dessous et bien, cette dernière commence à grogner en montrant les dents. C’est un chien en fait !

On prend notre temps et en plus cela permet aux nuages de passer tranquillement.

Après en avoir bien profité, on remonte en voiture, enfin en CV et on file à notre deuxième objectif, Katiki view point.

Il paraît qu’ici, on peut voir des pingouins si on est chanceux. Par contre, ils ne sont souvent visibles que le soir quand ils rentrent de la pêche et là, il est…midi !

On tente quand même et comme dit Gabrielle, on va croiser les doigts, parole qu’elle associe au geste immédiatement.

On descend sur une petite langue de terre qui avance dans la mer. On commence par croiser des otaries qui jouent dans l’eau. On avance prudemment car on sait que les pingouins qui vivent ici sont les plus petits du monde, les manchots pygmées. Ah oui, car ce qu’ils appellent ici des pingouins, ce sont des manchots (pas de différence en anglais tout est pingouin!).

On scrute le moindre recoin de rocher proche de l’eau. On aperçoit des cormorans, des mouettes mais point de manchot à l’horizon.

On profite quand même du spectacle que nous offre les otaries, quand Maéva voit deux trucs dans l’eau, un peu plus loin du côté de la mer calme dans la baie. On prend les jumelles mais le temps de regarder, cela a disparu. Quelques secondes plus tard, on voit les deux tâches noires revenir à la surface et on distingue clairement 2 pingouins qui nagent. Commence une partie de cache-cache pour savoir où ils vont remonter à la surface après leur plongée.

Tout le monde est très excité mais pour le moment, nous sommes les seuls à les avoir remarqués. On les montre à un guide qui est assez heureux de pouvoir montrer cela à ses touristes.

Maintenant que l’on sait qu’il y en a, on ne décolle plus et on scrute la surface de l’eau pour en voir d’autres. On en verra 4 ou 5, peut être les mêmes, mais nous ça fait notre bonheur.

En avançant un peu, on voit le guide de tout à l’heure montrer un truc au sol. On s’approche subrepticement et dès que tout le monde est parti, on regarde ce qu’ils regardaient tous. C’est un terrier de manchots avec un bébé à l’intérieur.

Nous n’avons pas trop le droit d’être aussi près, mais il est presque sur le chemin.

On fait pleins de photos en essayant de ne pas l’effrayer. Et, on part à la recherche d’autres terriers maintenant qu’on sait ce qu’il faut chercher. En gros, il faut un trou assez grand pour un manchot et un gros duvet de plumes à l’entrée.

On cherche assidûment mais on ne trouve pas.

Là encore, on voit des gens penchés au dessus du sol, on s’approche et on peut voir un second bébé dans son terrier.

Après un dernier tour des parois et falaises, on rebrousse chemin.

En arrivant sur le chemin, on voit un couple parler avec quelqu’un et faire demi tour, ça, ça sent le manchot. Et bien pas raté, un autre nid avec un bébé mais moins facile à voir.

Bon, on est vraiment content même si on n’en a pas vu sur la terre ferme et d’un peu plus près. Enfin ça s’était avant le miracle.

On s’arrête pour regarder quelques bébés otaries jouer ensemble dans une mini piscine naturelle protégée par des rochers.

D’un coup, Gabrielle nous dit « il y a un pingouin ! »

On baisse la tête et on le voit, en contre-bas de nous, au milieu des otaries. Il se fait sécher sur un rocher.

On le mitraille de photos pendant près de 30 minutes. En gros, la balade « on essaye de voir des pingouins rapidement », dure 2h30 et devient « on en a vu » !

On finit par s’en décrocher et retourner au CV. On roule 7km jusqu’au parking des Boulders. On s’installe notre table de pique-nique et on mange enfin, il n’est que 15h !

Le ventre plein, on peut faire notre marche digestive sur la plage et aller voir ces fameuses Boulder.

Ce sont des cailloux ronds de différentes tailles posés sur la plage, plus ou moins ensevelis. Certains sont brisés et on peut voir les cristaux qui se sont formés à l’intérieur au fil des siècles.

C’est super sympa, même si pour certains ce sont des cailloux, nous on apprécie bien.

Puis on reprend la route vers notre free camp du soir.

Nous sommes au pied d’une butte du haut de laquelle, on peut voir, entendre et sentir la mer qui est à 20 mètres tout au plus.

On se pose et c’est parti pour l’apéro-jeux.

Un bénévole passe nous voir pour répondre à nos questions. Du coup, il nous explique où voir des manchots si on est chanceux demain.

On mange tôt, avant de retourner voir la mer qui est en marée montante et ça se voit. La plage sur laquelle nous avons marché il y a moins de 3h est complètement sous l’eau. Impressionnant !

Puis on va se coucher tôt car demain on se lève à 6h pour essayer d’aller voir les manchots avant qu’ils partent chasser en mer.

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