Comme on s’en était rendu compte hier soir, nous avons du retard, environ 1h40, et ce n’est pas pour nous déplaire. On aime bien le train et plus on arrive tard à l’hôtel, mieux c’est pour espérer avoir une chambre.

Quand le train s’arrête enfin à Irkoutsk, on charge nos sacs sur notre dos et on sort de ce monde à part. On se fait la promesse de le refaire de Toulouse à Vladivostok quand on sera vieux (encore un truc à faire, on pense qu’on n’aura pas assez de 2 retraites pour tout faire, mais ce sont les projets qui nous permettent d’avancer.

A notre sortie de gare, des taxis nous proposent leur service à des prix exorbitants, on se rabat sur le bus (le n°80) qui nous pose en centre ville pour 20 roubles chacun soit 1€15 à quatre. On trouve laborieusement notre hôtel malgré les indications que nous avons reçues par email.

Il est 9h10 quand on sonne à la porte. La femme qui nous ouvre semble se réveiller et le mec qui l’accompagne n’est pas plus frais. Comme toujours, un accueil plutôt froid. On doit pourtant pas être les premiers à arriver avec le train, ils connaissent les horaires. On lui explique qu’on veut juste laisser nos sacs et revenir à 14h, mais il est débordé, il nous dit qu’il y a trop de sacs. Je lui explique qu’on est 4 et qu’on veut laisser 4 sacs. C’est d’une logique implacable…sauf pour un russe fatigué. Il commence à s’énerver. A nous dire qu’il est bien gentil d’avoir pris notre réservation car depuis qu’on l’a faite, le propriétaire a changé. Bref, ça sent les problèmes et quand on lui parle de notre réservation pour l’île d’Olkhon, on le perd. Il nous dit que ce n’est pas lui qui gère ça, que lui ne gère que l’hôtel et là on voit rouge. En gros, il nous dit que l’on n’a pas de réservation pour nos 5 jours au lac Baïkal. Le ton monte d’un cran, puis on comprend que l’agence avec laquelle on a réservé se sert de cet hôtel comme adresse mais n’existe que sur internet. On se radoucit (ce n’est pas le moment de finir à la rue), Alex le brosse un peu dans le sens du poil et ils finissent même par se serrer la main. Nos réservations sont toutes bonnes, il nous réserve le bus pour le lac demain, par contre les bagages, ça c’est toujours « Niet ». La solution apparaît vite, il peut nous garder 2 sacs gratuitement et 2 sacs pour 100 roubles chacun, et oui, comme partout en Russie l’argent est roi. Comme par magie, avec de l’argent les murs se poussent.

Il est 10h, nous sommes dans les rues de Irkoutsk (heureusement avec seulement 2 sacs à dos) et avec un plan en chinois ! (c’est tout ce qu’il avait)

On repère un touriste information center avec le téléphone et nous voilà partis dans la ville. La gentille dame du centre nous remonte un peu le moral qui fait le yoyo depuis ce matin, elle parle anglais, nous donne de bonnes informations et surtout elle SOURIT !

A Irkoutsk, il y a un trajet touristique représenté par une ligne verte, jusque là rien de remarquable, mais ce trait est tracé au sol. Du coup, les filles se prennent au jeu et on peut avancer sans trop de plaintes.

On suit le tracé, qui nous fait passer devant 2 cathédrales et quelques bâtiments officiels. On voit surtout de belles maisons en bois anciennes qui plaisent énormément à Maéva (et Gabrielle) qui les photographient toutes et sous tous les angles.

Vers 12h on se choisit une chaine de restaurant  conseillée par notre nouveau meilleur ami (le gérant de l’hôtel), c’est pas cher et tout le monde en ressort content. On continue notre balade, non pas en suivant la ligne verte, mais en dénichant les belles maisons en bois. Puis pour pousser un peu plus loin, on visite l’intérieur d’une ancienne maison bourgeoise : la maison Volovsky.

Pour le retour, on tente de prendre le tram qui nous dépose quasi au même endroit que le bus ce matin. On arrive à l’hôtel où notre chambre avec nos bagages nous attend. Nos billets de bus sont bookés et notre réservation sur l’île d’Olkhon est bien confirmée.

On se douche enfin, après 4 jours de train et on se repose.

On ressort vers 17h30 pour aller voir une dernière église avant le repas. On pensait aller au même resto qu’à midi, mais on a croisé le chemin d’un restaurant italien qui nous a tapé dans l’œil. On s’installe, en fait c’est resto est hyper chic, les serveurs et serveuses ont tous la même tenue et presque des gants. Il y a une pianiste dans la salle. On dénote un peu en chaussures à Jésus (sandales). Mais on s’en fiche, le repas est très bon et on rentre le ventre plein et en prime les filles ont gagné un ballon gonflé à l’hélium.

C’est pas mécontent que l’on se glisse dans un vrai grand lit et qu’on s’endort aussi sec.

Ah ! oui, le gérant nous réveille vers 00h30 car l’alarme incendie s’est déclenchée et il veut vérifier si ça ne vient pas de notre chambre. Est-ce une vengeance pour ce matin ?

 

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