Après un dernier petit déjeuner avec la famille, il est l’heure des adieux ou des aurevoirs si l’on peut revenir le 18 lors de la fete des cheveux.
A 9h30, on commence notre rando qui s’annonce longue. Le début est plat mais très rapidement on attaque la montée. Biensur, gabrielle se plaint et finit par monter dans le van avec Gouache.
La consolation c’est qu’elle a quand même tenu 8 kms. De son coté Louise a l’air de prendre plaisir à marcher, ça nous rassure pour la suite.
Après 2 kms supplémentaires, nous arrivons près d’un arbre sacré.
Notre guide uchral nous explique que si l’on écrit un voeu sur un papier, que l’on fait trois fois le tour de l’arbre avant de le bruler, les cendres seront portées par le vent jusqu’à dieu qui exaucera notre voeu.
Chacun écrit son voeu puis on tourne trois fois autour de l’arbre en essayant de ne pas dégringoler. Il nous reste encore une belle montée et Gouache tient absolument à ce qu’on la fasse en voiture.
Il nous dépose au sommet d’où nous avons une superbe vue du paysage à 360°. Après 5 ou 6 kms de descente, nous voici dans notre yourte pour les 2 prochaines nuits.
On est reçu comme des rois par le chef de famille qui vient s’installer avec nous pour discuter. On passe un super moment et on remercie Baaska.
Les filles ont trouvé des copains et des copines et sont déjà dehors quand on apprend qu’une famille non loin d’ici monte sa yourte. On nous propose d’y aller, on n’hésite pas une seconde. Arrivés sur place, tout le matériel est au sol.
On part vraiment de zéro. On monte la porte puis les murs en grillage de bois de bouleau. La seconde etape est le montage des pilliers centraux et de l’arceau du toit où viennent s’emboiter les baguettes du toit.
Alex est responsable de maintenir les pilliers centraux pendant que les autres y installent les baguettes.Même les filles donnent un coup de mains. C’est une expérience unique dans une vie. On termine avec les couches de protections.
Une en tissu, une en feutre de laine et une bache plus ou moins imperméable et pour finir une dernière couche de tissu.
On sangle le tout ce qui est crucial car cela tient toute la yourte. En une heure, la yourte est construite.
Le père de famille nous remercie en français.
Le repas du soir est animé par une conversation sur la vie des mongoles avant et après le communisme. On comprend vite que Gouache n’aime pas trop les russes (ni les chinois).
On se prépare pour aller au lit quand on voit le troupeau de mouton s’agiter et courir en cercle. On s’approche pour comprendre et on devine que les hommes de la familles sont en train d’attraper certains moutons au lasso.
A priori, ils attrapent les moutons malades pour les isoler et les traiter. Ni une ni deux, on file les aider. Alex transporte donc trois moutons dans leur enclos.
Ca pèse son poids mais quand le mouton a compris qu’on est plus fort qu’eux, il ne se débat plus et se laisse porter comme un bébé.
On aura bien mérité notre dodo. Ce soir, le ciel est clair et avant de se coucher, Alex profite du ciel étoilé en ayant l’impression d’être seul sur terre.

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